Ryth Kesselring, "Partition graphique VI", 2020
Bon à savoir - Le "Volet soutenance - artistes de la relève" vise à mettre en lumière des artistes en arts visuels et médiatiques qui présentent leur exposition de Maîtrise ou des jeunes diplômé·e·s d’un an et moins, dans le cas d'une première exposition solo. |
exposition
- volet soutenance / artistes de la relève ECHOS; DISTORSIONS SONORES ET MOTIFS GEOMETRIQUES RYTH KESSELRING 17.01-1.03 Vernissage, 17.01 à 17H Adoptant des méthodes plurielles, la pratique de Ryth Kesselring vise à établir une relation entre le potentiel d’archivage des objets textiles et les souvenirs émergeants d’éléments sonores. L’artiste s’intéresse aux motifs et aux structures qui composent le tissu ainsi qu’aux rythmes qui émanent des différentes époques caractérisant une civilisation. Travaux d’aiguille, broderie ou tissage renferment, selon Kesselring, l'histoire d'une communauté et son adaptation à son environnement. À ceci s’ajoute la collecte de données scientifiques telles que les informations météorologiques, botaniques et sonores d’un site spécifique, pour nourrir son processus créatif. En puisant dans ses familiers, l’exposition Echos ; distorsions sonores et motifs géométriques propose aux visiteur.euse.s de traverser les recherches théoriques et formelles de Kesselring depuis leurs prémisses. Celles-ci prennent dans l’espace l’apparence d’œuvres tissées minimalistes et d’écosystèmes déformés intégrant plantes et sons de la nature. Des pièces mises en dialogue autour de l’impact de la monoculture sur la biodiversité et l'environnement sonore d'un lieu. En effet, avec cette proposition, Ryth Kesselring met en lumière l’imbrication profonde de nos rythmes de vie contemporains avec un modèle colonial et capitaliste marqué par une volonté de domination et d’optimisation de la terre ainsi que des êtres vivants qui l’habitent. L’artiste déplore plus particulièrement la gestion homogénéisée du territoire par l'adoption de méthodes ou de politiques similaires pour différents espaces, sans tenir compte de leurs spécificités culturelles, sociales, ou environnementales. Des décisions qu’elle juge prises à partir de modèles standardisés, souvent imposés par des autorités ou des structures étatiques, au détriment d’approches locales. En parallèle mais non sans résonance, Kesselring attire également notre attention sur la façon dont notre dépendance au numérique influence nos actions sur la nature, qui à leur tour rétro-alimentent nos pratiques technologiques. Ainsi, Echos ; distorsions sonores et motifs géométriques se déploie sous les traits d’une passionnante installation qui examine l’interconnexion entre les dynamiques naturelles et les logiques de contrôle transformatrices de notre rapport au monde. Une partition musicale qui traverse le temps tel un écho passant d’une subtile cadence ancestrale au rythme frénétique et répétitif de notre époque cartésienne. |