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JE RELIS TES LIGNES
MARIE-MICHELLE DESCHAMPS, ELEONORE FALSE 21 avril - 9 juin Vernissage: 21 avril, 15h - JE RELIS TES LIGNES Impossible de dire comment, Impossible de dire quoi que ce soit. J’ai perdu le fil, les pages non-(r)énumérés, s’agitent, libres maintenant. Le verre perd son utilité dès qu’il est cassé tout comme l’illusion délicate/ brusque que nous avons recélée, l’écume heurte les panneaux nous rappelant notre candeur, nous rappelant que tout n’est rien, éventuellement. Les vagues tissent les plus mystérieux complots, complets. L’eau, compliquée, devient une force majeure. Elle est impossible à lire puisqu’elle est transparente et ses intentions sont trop lucides pour mettre le doigt dessus. Héraclite dit un jour être fatigué, et alla faire une sieste. Il n’émergea jamais du sous-courant, l’eau en surface se transformant à un rythme étourdissant, comme quelqu’un, protéiforme, qui se dresse pour attirer l’attention, d’une position à l’autre, pour la gloire du regard, n’importe lequel, mais celui-là en particulier. Stephanie E. Creaghan / Traduction Marie-Michelle Deschamps |
Vues de l'exposition Je relis tes lignes, Diagonale, 2018 © Maxime Brouillet
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Marie-Michelle Deschamps aimerait remercier le Conseil des arts et des lettres du Québec pour leur soutien à ce projet
PERFECT SKIN
GRÉGORY CHATONSKY
ET DOMINIQUE SIROIS
19.01 - 10.03
Vernissage 18.01, 18h
Partant de la figure de Kim Kardashian et du livre de Boris Groys « En public », Grégory Chatonsky et Dominique Sirois explorent l’évolution de la subjectivité et du corps dans le contexte d’Internet. Si la star de téléréalité explique qu’elle n’a d’autre talent que celui de vivre, c’est que la publication de ses selfies « likés » par des millions d’internautes sur Instagram alimente une célébrité autoréférentielle qui boucle sur elle-même. Sa peau orangée semble épouser les reliefs du réseau et constituer le paysage contemporain d’une célébrité pour tous qu’Andy Warhol avait anticipé. Cette peau humaine, trop humaine, se dégrade à mesure qu’on s’en rapproche. Elle laisse voir ses imperfections et ses fissures à la manière de la façade des bâtiments abîmés par le passage des saisons. Cette peau étendue sous notre regard réactualise l’art du portrait et la statuaire antique, c’est-à-dire le désir de représenter, de répéter le paradoxe du sens intime : « je est un autre » dit-il. L’altérité se répand à présent sans limites sur les réseaux sociaux.
Avec « Perfect Skin », le duo d’artistes franco-canadien propose le troisième volet de leur recherche sur le futur antérieur de notre époque. Avec « Télofossiles » (2013), ils s’étaient demandés ce qu’il resterait dans quelques milliers d’années après la disparition de notre civilisation. « Des mémoires éteintes » (2015) s’étaient penchées sur la découverte des serveurs de Google par une intelligence extra-terrestre. Cet épisode poursuit l’histoire de notre temps et se tourne par une multiplicité de médiums (photographie, vidéo, tissu, céramique, réalité virtuelle, etc.) vers les visages, les corps et les peaux dont les représentations ont explosé avec le réseau. Tout se passe comme si toutes ces images pouvaient être assemblées en une seule telle la cartographie d’un corps collectif et désirant.
Vues de l'exposition Perfect skin, Diagonale, 2018 © Dominique Sirois
HORS LES MURS
Jessica Auer, Still Ruins, Moving Stones, 2014
AU LOIN UNE ÎLE
Avec: Annabelle Arlie, Jessica Auer, Amy Balkin, Cécile Beau, Julien Discrit, Dominic Gagnon, Enrique Ramirez, Capucine Vever, Paul Walde, we S.A.N.K.
Commissaire: Chloé Grondeau
1.02 - 11.03.2018
Vernissage 1.02, 18h30
L’exposition AU LOIN UNE ÎLE est le troisième et dernier volet d’un projet développé entre les centres d’art Diagonale (Montréal) et Mains d’Œuvres (Paris), ayant pour point de départ la mise en dialogue d’artistes européens et nord américains.
Imaginant ces territoires comme deux insularités fictives intrinsèquement liées à la mer qui les sépare, l’exposition propose une variation sur la transposition contemporaine de la figure de l’île en tant que lieu d’incarnation des questionnements socio/géopolitiques liant l’humain et son environnement. L’île est dès lors ici pensée comme entité géographique et tangible, ainsi que concept au sein duquel s’incarne le devenir autre, l’alternative, le futur. Mais plus qu’un découpage territoriale imaginaire ou réel identifié, ses différents corollaires prennent les traits d’œuvres protéiformes qui révèlent le « tendre vers » de ces nouveaux robinsons, et scrutent le mouvement de ceux qui sont en quête d’une réponse aux enjeux contemporains.
Mains d'Oeuvres
1, rue Charles Garnier
93400 Saint-Ouen
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Projet global
DIAGONALE (Montréal, Ca) + MAINS D’ ŒUVRES (St Ouen, Fr)
2016 – 2018
Soucieux de faire rayonner les scènes artistiques qui les animent et désireux de travailler main dans la main dans un projet critique aux multiples facettes, Diagonale (Montréal) et Mains d’Œuvres (St-Ouen) développe depuis 2016 une initiative singulière à l’intérieure de laquelle chacun des deux lieux vient investir l’autre et développer une proposition curatoriale in situ. Construit en trois temps, cet ambitieux projet à deux têtes a connu ses prémisses en 2016, pour se voir perdurer en 2017 puis 2018.
NICOLAS PUYJALON / LE MONDE ENGLOUTI
Performance Mercredi 11 octobre, 18h Diagonale accueillera Nicolas Puyjalon (Berlin) pour une performance inspirée du livre «Le monde englouti», écrit par James G. Ballard. Dans ce roman de science-fiction de 1962, l'auteur dépeint un futur dans lequel un climat tropical règne sur l’ensemble de la Terre. |
Vincent Chevillon, Lisières, avec le soutien de la FNAGP, 2014
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Diagonale + Mains d’Œuvres - Volet 2
LES GRANDS VOYAGEURS Patrick Beaulieu, Vincent Chevillon, Eric Giraudet de Boudemange, Raphaëlle de Groot, Kapwani Kiwanga, Nadia Myre, Eléonore Saintagnan, Sébastien Rémy et Cyril Verde. Commissaire: Ann Stouvenel 1.09 - 7.10. 2017 Vernissage 31.08, 18h Tout part d’un voyage, de l’idée même au déplacement physique. Des mers traversées aux populations rencontrées, du simple clic sur « envoyé » aux terres foulées, les artistes globe-trotteurs nous rapportent des histoires fabuleuses. Ces témoignages renvoient à des découvertes fortuites, au cours d’escales, ici et là, quelque part dans notre société globale et post-digitale. La curiosité pousse jusqu’à la collecte d’informations auprès de ceux qui peuvent le plus en témoigner. Le déplacement de ces récits, de leur lieu d’origine jusqu’à nous, est opéré pour l’occasion par ces grands voyageurs, naviguant dans les creux qui subliment la réalité. Ces creux, les artistes s’en saisissent. Ils collectionnent, coupent, assemblent, détournent, se réapproprient, tissent des liens, à partir d’une matière première rapportée. Ils ont ramené, ou se sont fait livrés, des croyances et usages singuliers, des souvenirs d’une histoire marquée par les dommages collatéraux du modernisme, des retours d’expérience du voyage même, des instants de rêverie. De retour chez soi la distance se fait et ouvre les portes à d’autres mondes, révélés, interrogés, mystifiés, réenchantés. Les œuvres présentées sont produites spécifiquement ou réinventées en fonction de ce contexte d’exposition. Ann Stouvenel L'exposition "Les grands voyageurs" est le résultat d'une résidence curatoriale proposée par Diagonale et effectuée sur le territoire québécois. Il est le deuxième volet d'un projet en trois temps développé conjointement depuis 2016 par Diagonale (Montréal) et Mains d'Oeuvres (Paris). + infos sur le projet global ici |
Vues de l'exposition Les Grands Voyageurs, Diagonale, 2017. De gauche à droite: Éric Giraudet de Boudemange, Three wolves moon, 2017; Patrick Beaulieu, Méandre, 2014-2017; Kapwani Kiwanga, Turns of phases: Fig. 6 (Takdiri), 2015, courtesy: Kapwani Kiwanga et Galerie Tanja Wagner, Berlin. © Paul Litherland