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Matériellement rien, potentiellement tout
Guillaume Adjutor Provost
28.04 - 10.06
Vernissage 27.04, 18h
L’exposition est un acte de mémoire pour reformuler le club Nuit Magique, lieu de rassemblement du nightlife montréalais entre 1976 et 1983. Le manque d’archives tangibles aura conduit à comprendre ce lieu culte à travers des anecdotes transmises par les anciens propriétaires, mais surtout à travers les écrits d’une frange de la scène littéraire. Le projet a débutée avec la découverte d’un recueil de poèmes de Spiros Zafiris, Midnight Magic (1981), dans lequel il met en scène ce lieu refuge pour poètes et chanteurs, fréquenté notamment par Leonard Cohen. En reliant ce premier document aux textes du poète Henry Moscovitch et de Cohen, il est possible de voir l’influence que le club Nuit Magique a eu sur l’inconscient collectif à la fin de la décennie 1970. Davantage, l’existence même du club est reliée à la chanson Moonlight Dance interprétée par Van Morrison, qui inspira à Robert Di Salvio la création d’un lieu de rassemblement dans le Vieux-Port, sorte de théâtre du réel. À l’hiver 1981-82, Cohen collabore à l’écriture d’un libretto pour lequel Lewis Furey fera la musique. Le projet portera divers noms : Merry-Go Man, The Hall ou encore Angel Eyes pour être porté à l’écran en 1985 sous le titre Night Magic. Carole Laure y tient le rôle principal de Judy. Le choix des documents desquels émergent les œuvres de l’exposition se rapporte plus ou moins directement à une attention affective envers cette époque (le Montréal post-Olympiques, les années disco, le projet de la Baie-James).
La référentialité est au cœur du processus de création de Guillaume Adjutor Provost, hors celle-ci se manifeste selon ce que l’on pourrait définir comme un matérialisme conceptuel. À savoir que l’approche conceptuelle est supportée par une résolution qui, elle, est bien physique. Davantage, la mise en forme de procédés conceptuels est annoncée par ce titre tiré d’une phrase de Robert Di Salvio : « Materially nothing, potentially everything », que l’on pourrait interpréter comme un appel à se distancer des impératifs matérialistes. L’exposition s’inscrit dès lors comme une itération dans une suite d’itérations possibles. Des suspensions de globes en béton aux aspects lunaires surplombent l’exposition. Au centre, une collection de pipes à fumer altérées est présentée sur une table. La forme de cette dernière reprend le conjunctio spirituum, une représentation symbolique de la réunion des principes masculins et féminins sous la forme de deux anges enlacées, que Leonard Cohen a emprunté au livre Psychology and Alchemy (1953) de C. G. Jung pour la couverture du livre Death of a Lady’s Man et qui fut censurée, par l’ajout d’une cinquième aile, lors de la sortie britannique de l’album New Skin for the Old Ceremony. Les œuvres sur papier tirent leur forme de divers textes lyriques de Spiros, de Moscovitch et de Cohen qui réfèrent au Nuit Magique. L’écriture est nébuleuse et se profile comme un écran de fumée où l’acte d’écrire prévaut sur la lisibilité. L’ensemble traduit, en nous rapportant au terme « scenius »* tel que soutenu par Brian Eno, l’idée que la culture d’une époque est définit par une écologie de créateurs. Questionner l’histoire revient aussi à aplanir les distinctions entre centre et périphérie, entre la littérature célébrée et celle négligée.
*http://www.moredarkthanshark.org/feature_luminous2.html
Matériellement rien, potentiellement tout
Guillaume Adjutor Provost
28.04 - 10.06
Vernissage 27.04, 18h
L’exposition est un acte de mémoire pour reformuler le club Nuit Magique, lieu de rassemblement du nightlife montréalais entre 1976 et 1983. Le manque d’archives tangibles aura conduit à comprendre ce lieu culte à travers des anecdotes transmises par les anciens propriétaires, mais surtout à travers les écrits d’une frange de la scène littéraire. Le projet a débutée avec la découverte d’un recueil de poèmes de Spiros Zafiris, Midnight Magic (1981), dans lequel il met en scène ce lieu refuge pour poètes et chanteurs, fréquenté notamment par Leonard Cohen. En reliant ce premier document aux textes du poète Henry Moscovitch et de Cohen, il est possible de voir l’influence que le club Nuit Magique a eu sur l’inconscient collectif à la fin de la décennie 1970. Davantage, l’existence même du club est reliée à la chanson Moonlight Dance interprétée par Van Morrison, qui inspira à Robert Di Salvio la création d’un lieu de rassemblement dans le Vieux-Port, sorte de théâtre du réel. À l’hiver 1981-82, Cohen collabore à l’écriture d’un libretto pour lequel Lewis Furey fera la musique. Le projet portera divers noms : Merry-Go Man, The Hall ou encore Angel Eyes pour être porté à l’écran en 1985 sous le titre Night Magic. Carole Laure y tient le rôle principal de Judy. Le choix des documents desquels émergent les œuvres de l’exposition se rapporte plus ou moins directement à une attention affective envers cette époque (le Montréal post-Olympiques, les années disco, le projet de la Baie-James).
La référentialité est au cœur du processus de création de Guillaume Adjutor Provost, hors celle-ci se manifeste selon ce que l’on pourrait définir comme un matérialisme conceptuel. À savoir que l’approche conceptuelle est supportée par une résolution qui, elle, est bien physique. Davantage, la mise en forme de procédés conceptuels est annoncée par ce titre tiré d’une phrase de Robert Di Salvio : « Materially nothing, potentially everything », que l’on pourrait interpréter comme un appel à se distancer des impératifs matérialistes. L’exposition s’inscrit dès lors comme une itération dans une suite d’itérations possibles. Des suspensions de globes en béton aux aspects lunaires surplombent l’exposition. Au centre, une collection de pipes à fumer altérées est présentée sur une table. La forme de cette dernière reprend le conjunctio spirituum, une représentation symbolique de la réunion des principes masculins et féminins sous la forme de deux anges enlacées, que Leonard Cohen a emprunté au livre Psychology and Alchemy (1953) de C. G. Jung pour la couverture du livre Death of a Lady’s Man et qui fut censurée, par l’ajout d’une cinquième aile, lors de la sortie britannique de l’album New Skin for the Old Ceremony. Les œuvres sur papier tirent leur forme de divers textes lyriques de Spiros, de Moscovitch et de Cohen qui réfèrent au Nuit Magique. L’écriture est nébuleuse et se profile comme un écran de fumée où l’acte d’écrire prévaut sur la lisibilité. L’ensemble traduit, en nous rapportant au terme « scenius »* tel que soutenu par Brian Eno, l’idée que la culture d’une époque est définit par une écologie de créateurs. Questionner l’histoire revient aussi à aplanir les distinctions entre centre et périphérie, entre la littérature célébrée et celle négligée.
*http://www.moredarkthanshark.org/feature_luminous2.html
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AUTOUR DE L'EXPOSITION
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Atelier de création familiale
20.05 - 13h30 à 15h
Inspirée de l'exposition Matériellement rien, potentiellement tout présentée actuellement à Diagonale, cette activité familiale sera l'occasion d'explorer le vocabulaire formel de l'artiste. Chaque participant sera invité à créer un petit papillon de nuit magique.
L'atelier sera mené par un médiateur et précédé d'une visite interactive de l'exposition.
Public: Petits et grands, à partir de 5 ans
Gratuit
20.05 - 13h30 à 15h
Inspirée de l'exposition Matériellement rien, potentiellement tout présentée actuellement à Diagonale, cette activité familiale sera l'occasion d'explorer le vocabulaire formel de l'artiste. Chaque participant sera invité à créer un petit papillon de nuit magique.
L'atelier sera mené par un médiateur et précédé d'une visite interactive de l'exposition.
Public: Petits et grands, à partir de 5 ans
Gratuit
Vues de l'exposition Matériellement rien, potentiellement tout de Guillaume Adjutor Provost, Diagonale © Guy L'Heureux
THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE
LISA LIPTON
20.01 - 1.04
Vernissage 19.01, 18h
S’abandonner ou renoncer n’est pas un acte de lâcheté ; très souvent, c’est un acte de courage suprême.
-Lisa Lipton
Lisa Lipton (Halifax) réunit ici les neuf chapitres de son projet multidisciplinaire et film expérimental THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE. Ayant exigé presque quatre années de travail, le projet de l'artiste est l’apogée de moments vidéographiques et théâtraux, mais également de danse, de poésie et de sculpture, surgi durant son voyage onirique et insoumis en Amérique du Nord.
Le récit de Lipton suit sa propre voie. Fait de spontanéité et d’intuition, mais ponctuée de personnages, d’objets et de symboles récurrents, celui-ci prend naissance avec Room 95, un film documentant son voyage à travers l’Amérique du Nord, en route vers Los Angeles. Elle y fait la connaissance de joueurs de tambours, échange des contes et trouve un rythme commun en cette rencontre d’espaces personnels/privés avec la scène publique. Depuis, elle rassemble des histoires issues du continent entier - des soirées de danse à Vancouver, la recherche de sa propre tombe à Death Valley et finit par la quête du paradis à Oahu. Pour chaque épisode, le récit de Lisa Lipton se développe à la façon d’un rhizome, accumulant les signifiants comme autant de souvenirs qu’elle dote de sens, réapparaissant tel un écho réorienté en de multiples formes. Ainsi, le palmier tropical - symbole superlatif du paradis et du désir – est d’abord introduit dans le tissu d’un party short californien porté dans Room 95, puis retrouvé, entre autres, sous forme d’accessoire étincelant dans HARANA (chapitre 4). Des renvois nostalgiques à la culture pop des années 1980 et 1990 sont parsemés tout au long, tels que Joey Potter de Dawson’s Creek, Axel Rose, ou l’appropriation de John Cusack dans le film iconique Say Anything.
THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE est autant une quête métaphysique de soi qu’un « docufiction » interdisciplinaire. Malgré les références chargées, les récits tortueux, les changements de genres et l’ambiguïté générale, il s’en dégage un fort sentiment d’abandon – passé persistant, avenir anticipé, complexes et conventions, flirts avec l’école et l’angoisse adolescente – qui, lui, établit un lien. C’est dans cet échange, que ce soit entre artiste et public, acteurs, musiciens, voire entre les formes variées et polymorphes de la pratique en soi, que le voyage de Lipton se déroule vraiment.
-Ryan Doherty
LISA LIPTON
20.01 - 1.04
Vernissage 19.01, 18h
S’abandonner ou renoncer n’est pas un acte de lâcheté ; très souvent, c’est un acte de courage suprême.
-Lisa Lipton
Lisa Lipton (Halifax) réunit ici les neuf chapitres de son projet multidisciplinaire et film expérimental THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE. Ayant exigé presque quatre années de travail, le projet de l'artiste est l’apogée de moments vidéographiques et théâtraux, mais également de danse, de poésie et de sculpture, surgi durant son voyage onirique et insoumis en Amérique du Nord.
Le récit de Lipton suit sa propre voie. Fait de spontanéité et d’intuition, mais ponctuée de personnages, d’objets et de symboles récurrents, celui-ci prend naissance avec Room 95, un film documentant son voyage à travers l’Amérique du Nord, en route vers Los Angeles. Elle y fait la connaissance de joueurs de tambours, échange des contes et trouve un rythme commun en cette rencontre d’espaces personnels/privés avec la scène publique. Depuis, elle rassemble des histoires issues du continent entier - des soirées de danse à Vancouver, la recherche de sa propre tombe à Death Valley et finit par la quête du paradis à Oahu. Pour chaque épisode, le récit de Lisa Lipton se développe à la façon d’un rhizome, accumulant les signifiants comme autant de souvenirs qu’elle dote de sens, réapparaissant tel un écho réorienté en de multiples formes. Ainsi, le palmier tropical - symbole superlatif du paradis et du désir – est d’abord introduit dans le tissu d’un party short californien porté dans Room 95, puis retrouvé, entre autres, sous forme d’accessoire étincelant dans HARANA (chapitre 4). Des renvois nostalgiques à la culture pop des années 1980 et 1990 sont parsemés tout au long, tels que Joey Potter de Dawson’s Creek, Axel Rose, ou l’appropriation de John Cusack dans le film iconique Say Anything.
THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE est autant une quête métaphysique de soi qu’un « docufiction » interdisciplinaire. Malgré les références chargées, les récits tortueux, les changements de genres et l’ambiguïté générale, il s’en dégage un fort sentiment d’abandon – passé persistant, avenir anticipé, complexes et conventions, flirts avec l’école et l’angoisse adolescente – qui, lui, établit un lien. C’est dans cet échange, que ce soit entre artiste et public, acteurs, musiciens, voire entre les formes variées et polymorphes de la pratique en soi, que le voyage de Lipton se déroule vraiment.
-Ryan Doherty
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AUTOUR DE L'EXPOSITION
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NUIT BLANCHE
DIAGONALE + FNC 4.03, 21h - 00h Lors de la Nuit Blanche, Diagonale ouvre ses portes en nocturne et invite, en partenariat avec le Festival du nouveau cinéma, la dj Lynn T pour un mix de 3h au cœur de l'univers déjanté de THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE, exposition présentée actuellement. Le djset sera précédé d'une performance et de projections chez nos voisins de Dazibao. Programme globale de la soirée ici . |
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Lynne T (aka LT Entertainment)
Lynne T écoute et collectionne des disques depuis son adolescence sur la rive sud de Montréal. Preneuse de son le jour et dj la nuit, elle est également membre fondatrice du groupe féministe québécois Lesbians On Ecstasy. Ses dj sets éclectiques sont imprégnés de son amour pour la musique et la danse. Vive la danse libre!
Festival du Nouveau Cinéma
Depuis sa création en 1971, le Festival du nouveau cinéma de Montréal est voué à la diffusion et au développement des nouvelles pratiques dans le domaine du cinéma et des nouvelles technologies. Il constitue un tremplin pour faire connaître des œuvres originales et inédites, favorisant le développement du cinéma d’auteur et de la création numérique. Pendant onze jours de festival, ce sont plus de 350 films (courts et longs métrages) de créateurs québécois, canadiens et internationaux, des installations en réalité virtuelle, des performances, des expériences interactives, des 5 à 7, des soirées, des conférences et des rencontres qui sont offerts aux publics. Ne manquez pas la 46e édition du Festival du 4 au 15 octobre 2017!
www.nouveaucinema.ca
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VISITE GUIDÉE
4.02
15h
Gratuit - Ouvert à tous
Diagonale vous invite à une visite guidée de l'exposition actuellement présentée dans ses murs, THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE de Lisa Lipton.
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CONFÉRENCE - LISA LIPTON
17.01 - 12h40 Université Concordia En écho à l'exposition THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE de Lisa Lipton présentée à Diagonale, l'université Concordia accueille l'artiste originaire d'Halifax pour une conférence. Évènement accueilli par Fibres & Material Practices // Département de Studio Arts, Concordia University Infos pratiques ______________________ Université Concordia 7141 Rue Sherbrooke Ouest Montréal T: (514) 848-2424 |
Vues de l'exposition THE IMPOSSIBLE BLUE ROSE de Lisa Lipton, présentée du 20.01 au 1.04.17 © Guy L'Heureux
HEAVY ON ULTRAMARINE
ELISE WINDSOR
10.11 - 7.12
Vernissage 10.11, 18h
(vitrine)
Les recherches d'Elise Windsor portent sur la matérialité de la photographie et son existence en tant qu'objet, que l’artiste éprouve en en utilisant des tropes, et plus principalement la nature morte. Elle propose des œuvres fortes et lumineuses incorporant le médium, des objets trouvés et des éléments fabriqués. Dans ces environnements élaborés, les photographies sont présentées comme des éléments parmi d’autres - associées à des installations à grande échelle au cœur desquelles les images fluides n’ont pas de point fixe - ce qui permet au spectateur de s’y engager à de multiples niveaux. Elise Windsor attire l’attention sur cette « forêt d’objets » en affichant non seulement les photographies au mur, mais également en les plaçant de façon non hiérarchique dans ses installations. Elle met ainsi l’emphase sur l’expérience du regard et invite le spectateur à en éprouver toutes les aspérités.
Mesurant environ 5,5 pieds de haut par 23 pieds de large, la peinture murale HEAVY ON ULTRAMARINE comprend des références à l’histoire photographique et à la peinture, au travers de l'utilisation de ce qui la compose - forme, couleur, échelle - et de ses dimensions. L'utilisation de ces objets, espaces, gestes et répétitions - à la fois dans cette œuvre murale et à partir de ses photographies antérieures - prend vie à travers la documentation dans le studio de l’artiste montréalaise. Elise Windsor ajoute et supprime des objets sous l’œil de l’appareil afin de créer une nouvelle dimension plane.
ACHÈTE DE L'ART
10.11 - 3.12
VERNISSAGE 10.11, 18H
DJ SET GLEN BRANCH ET NO PRESSURE 19H/23H
Situé à Montréal, au cœur d'un centre névralgique de la diffusion en arts visuels et médiatiques, Diagonale vient directement s'inscrire comme un acteur incontournable de la scène montréalaise. Voué à la diffusion d’œuvres en art contemporain liées à la fibre, celui-ci propose cinq expositions annuelles ainsi que des conférences et un programme d'édition, au travers de partenariats privilégiés avec des organismes homologues au Canada et à l'étranger. Cette levée de fonds annuelle permet à Diagonale, organisme à but non lucratif, de mener à bien ses projets de développement et ses missions de soutien aux artistes et commissaires, émergents et confirmés. À cette occasion, plus d'une vingtaine d’artistes ont souhaité contribuer à l'essor du centre en faisant don d'une partie du montant de la vente de leur œuvre.
Accéder à la liste des œuvres
Vues de l'exposition-bénéfice Achète de l'art, présentée du 10.11 au 3.12.16 © Diagonale
Vue de La Soupée #4. Guillaume Adjutor Provots présente son projet © Diagonale
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La Soupée
22 - 29.10 Samedi 22 octobre, Diagonale a proposé pour la quatrième fois, La Soupée. Un projet de micro-mécénat pensé comme un outil de financement direct et de médiation où les «soupeurs» (les participants) ont été invités à choisir un projet parmi 3 propositions artistiques présentées durant le repas. Une formule simple : 1 repas + 30 participants + 3 artistes = 1 projet micro-financé. Un repas ouvert à 30 convives contre une participation de 50$ répartis entre le repas et la co-production d’une œuvre. Lors de cette soirée, les artistes Guillaume Adjutor Provost, Sarah Nance et Dominique Sirois ont présenté leur projet aux soupeurs, qui ont pu voter en fin de repas pour le projet qu’ils souhaitaient soutenir et voir co-produit. L’intégralité des bénéfices de la soirée a été reversée au projet plébiscité par la majorité, faisant ainsi de chacun un micro-mécène. Outre le financement d’un projet, La Soupée offre un contexte convivial pour échanger et se rencontrer. C’est aussi l’opportunité de soutenir de belles initiatives, d’un temps de réflexion sur l’art et d’un espace de mise en réseau. Les projets, tels qu’ils ont été proposés lors de La Soupée, sont présentés dans la galerie de Diagonale jusqu’au 29 octobre. En savoir plus sur l'évènement: ici |
Vues de La Soupée #4 © Diagonale
Vue de Bend and stretch de We Make Carpets, présentée du 8.09 au 15.10.16 © We Make Carpets
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[Résidence / Exposition] BEND AND STRETCH WE MAKE CARPETS Exposition 9.09 - 15.10 Vernissage 8.09, 17h We Make Carpets est un collectif néerlandais composé de Bob Waardenburg, artiste en arts visuels, et Stijn van der Vleuten et Marcia Nolte, designers. Pensées comme une investigation soutenue de produits issus de nos sociétés industrialisées, ils réalisent depuis 2009, des installations à partir de matériaux puisés dans le quotidien. Une fois assemblés, et leurs valeurs esthétiques explorées, ces produits familiers deviennent des pierres de construction artistiques entre les mains de We Make Carpets. Leurs installations - in situ et souvent de grande échelle - réunissent de telles quantités de ces produits que l’objet individuel disparaît dans l’ensemble et devient partie intégrante d’un motif élaboré, au cœur duquel sont proposées formes et combinaisons nouvelles de couleurs. Ainsi, le travail de We Make Carpets se veut une exploration de contenus fabriqués en série, mais également une bibliothèque croissante de ces artefacts et des motifs générés grâce à eux. Éphémères, ces œuvres mettent en relief l’aspect temporaire des produits utilisés, puisque fabriqués principalement à des fins d’usage limité. Après l’exposition, l’unique trace des œuvres réalisées sont les photographies présentées sur le site Internet. Pour Diagonale, We Make Carpets investit l’espace de monstration de pièces inédites réalisées au moyen de fournitures de bureau telles trombones et élastiques. Cette exposition est le fruit d'une résidence réalisée à Diagonale et reçoit le soutien financier du Dutch Creative Fund |
Vues de l'exposition Bend and stretch de We Make Carpets, présentée à Diagonale du 8.09 au 15.10.2016 © Guy L'Heureux
HORS LES MURS
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Kim Waldron, Jurist, 2003, Série Working Assumption, C–Print
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[Résidence / Exposition]
DRESS CODES Exposition 1.09 - 9.10 Lieu: Mains d'Œuvres (Paris, Fr) Commissaire: Alexandrine Dhainaut Avec: Kim Waldron, Sorel Cohen, Myriam Jacob-Allard, Nadège Grebmeier Forget, Dayna McLeod, Justine Pluvinage, Johanna Benaïnous & Elsa Parra. De part et d’autre de l’Atlantique, on se demande sur quoi reposent les clichés, comment se construisent les normes, les codes de représentation de tel ou tel sexe, classe ou fonction, comment les rôles — masculin et féminin — se répartissent et pourquoi ? Pour mieux en démontrer la dimension arbitraire, on se met en action, on se positionne devant la caméra ou l’appareil photographique et on se déguise, on parodie, on détourne un geste, un accessoire, on surtape la pose, on rejoue les clichés pour en souligner les limites, mettre en évidence les conventions qui nous forment et nous formatent. Nourries du regard d’artistes montréalaises rencontrées spécialement pour l’occasion et mis en résonance avec celui d’autres femmes artistes, les œuvres réunies ici deviennent des outils de réflexion sur les modèles dominants, les stéréotypes, et l’écart possible — par l’art — dans tout ça. Parce que : si le costard–cravate fait le banquier, quid de la banquière ? Cette exposition est le fruit d'une résidence réalisée à Diagonale et s'inscrit dans un programme de résidences/expositions développé par Diagonale (Montréal) et Mains d'Œuvres (Paris). + infos sur le projet global ici Infos pratiques ______________________ Mains d'Œuvres 1, rue Charles Garnier 93400 Saint-Ouen France |
Vues de l'exposition Dress codes, un partenariat Diagonale et Mains d'Oeuvres, présentée à Mains d'Oeuvres du 1.09 au 10.10.2016, © Alexandrine Dhainaut / Manon Giacone